Weekly Flash : Semaine 4

Partager

Les trois informations de la semaine  à ne pas manquer :

1.    L’adoption de l’IA dans le monde entier

2.    500 milliards de dollars d’investissements dans l’IA

3.    Japon : un cycle de hausse des taux bien engagé

Chart of the Week: L’adoption de l’IA dans le monde entier (Etude Ipsos & Google)

Donald Trump devient le 47e président des États-Unis : priorité donnée à la souveraineté nationale

Donald Trump a officiellement accédé cette semaine à la présidence des États-Unis, devenant ainsi le 47e président du pays. Parmi ses premières mesures, l’accent est mis sur la protection de la souveraineté nationale, notamment par une politique stricte en matière d’immigration. Le président envisage notamment l’imposition de droits de douane sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, accusés de contribuer à l’immigration clandestine. Parallèlement, l’administration entend renforcer la production énergétique et améliorer l’efficacité gouvernementale, via une réduction des dépenses publiques, une dérégulation accrue et un gel des embauches de fonctionnaires.

Le président Trump a signé dès son entrée en fonction une série de décrets confirmant sa volonté d’agir rapidement sur ces thématiques. Sur le plan commercial, il réaffirme son intention de réduire le déficit commercial américain tout en adoptant une approche pragmatique. Le recours aux droits de douane est envisagé comme un levier de négociation pour obtenir des concessions de la part des partenaires commerciaux, y compris en Europe

Les premières annonces de l’administration Trump confirment les prévisions d’une politique moins radicale que redouté, axée sur une phase d’évaluation avant d’engager des mesures plus drastiques. Concernant la politique commerciale, le président envisage une évaluation préalable de la situation plutôt qu’une application immédiate de barrières tarifaires comme nous l’avions anticipé il y a quelques semaines. . Des droits de douane de l’ordre de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines pourraient être instaurés à partir du mois de février, principalement pour lutter contre l’immigration illégale et le trafic de fentanyl. Ces derniers sont les plus dépendants des US.  Les partenaires européens bénéficient pour l’instant d’un certain répit, laissant place à des discussions plus ouvertes avec Washington. Quant à la Chine, l’administration Trump adopte une approche plus mesurée, mettant l’accent sur une analyse approfondie de l’accord commercial de « phase 1 », conclu précédemment, avant de prendre toute nouvelle décision. Cette posture traduit une stratégie de négociation en cours d’élaboration.

Source :  Time

Notre avis : ces premières annonces semblent rassurantes quant à la volonté de la nouvelle administration de conserver une politique économique moins agressive tout au moins au départ.  Donald Trump serait prêt à à permettre une immigration légale suffisante pour répondre aux besoins des entreprises américaines.  En ce qui concerne l’énergie, les annonces du président, et notamment la déclaration de l’état d’urgence énergétique, confortent notre scénario de la baisse du pétrole ce qui réduit aussi les risques inflationnistes.  Ces perspectives devraient également permettre aux taux souverains américains de se stabiliser. Notre fourchette d’intervention reste entre 4,5% et 5%.

500 milliards de dollars d’investissements dans l’IA

Les dirigeants de SoftBank, OpenAI et Oracle, réunis à la Maison-Blanche, ont dévoilé un ambitieux projet d’investissement privé d’un montant initial de 100 milliards de dollars, destiné à la construction de centres de données. Cet engagement s’inscrit dans un plan plus large, prévoyant jusqu’à 500 milliards de dollars sur plusieurs années, avec pour objectif de renforcer la position des États-Unis dans le domaine stratégique de l’intelligence artificielle. Le président américain a présenté cette initiative, soulignant la création d’une coentreprise baptisée « Stargate », rassemblant OpenAI, SoftBank et Oracle. Ce projet devrait permettre la construction de vingt centres de données, chacun d’une superficie de 500 000 mètres carrés, et la création de plus de 100 000 emplois aux États-Unis. L’investissement initial de 100 milliards de dollars sera suivi par des apports supplémentaires répartis sur les quatre prochaines années. « Nous déployons des infrastructures de pointe pour soutenir l’essor de l’intelligence artificielle et garantir que les États-Unis restent à la pointe de cette technologie critique », a déclaré Larry Ellison, président d’Oracle.

Les premiers centres de données sont déjà en construction au Texas. Ces installations sont conçues pour répondre aux besoins croissants en capacités de calcul, notamment pour des applications dans le domaine de la santé. Cependant, des interrogations subsistent quant à la nouveauté de cette annonce. Le président américain a, pour sa part, promis de faciliter l’accès à l’énergie pour ces centres de données. « Les entreprises de l’intelligence artificielle doivent produire beaucoup d’électricité, et nous leur donnerons les moyens de le faire facilement dans leurs propres installations », a-t-il affirmé.

Cette question de l’approvisionnement énergétique est cruciale. Avec la croissance des centres de données et l’électrification croissante des bâtiments et des transports, la North American Electric Reliability Corporation a mis en garde en décembre dernier contre un risque accru de pénurie d’électricité dans près de la moitié du pays au cours de la prochaine décennie. Reste à voir comment ce projet ambitieux se traduira concrètement, alors que les précédentes annonces du président sur les infrastructures, notamment sa promesse de 1 000 milliards de dollars lors de sa première campagne en 2016, n’ont jamais abouti à des investissements significatifs.

Sources :  Goldman Sachs, X

Notre avis : Ces annonces ne sont pas à proprement dite une surprise. En mars 2024, le site d’information technologique The Information avait révélé qu’OpenAI et Microsoft travaillaient sur un projet similaire de centre de données à hauteur de 100 milliards de dollars, incluant un superordinateur d’intelligence artificielle (la mise en service était prévue pour 2028). De plus, L’annonce rappelle également des engagements passés de SoftBank qui  avait déjà fait part d’un programme d’investissement de 100 milliards de dollars sur quatre ans( en décembre ) lors d’une rencontre avec Donald Trump, Masayoshi Son avait déjà fait part d’un programme d’investissement de 100 milliards de dollars sur quatre ans. Cependant, elles confirment que l’IA reste au coeur du déploiement stratégique des Etats-Unis face notamment à la chine. Les entreprises de l’ensemble de la chaine de valeur restent des investissements à privilégier.

Japon : un cycle de hausse des taux bien engagé

La Banque du Japon a relevé son taux directeur à 0,5 %, son niveau le plus élevé en 17 ans, et a adopté une vision plus optimiste de l’inflation. La troisième hausse de taux d’Ueda en moins d’un an était largement attendue après que lui et son adjoint ont laissé entendre la semaine dernière qu’une telle décision était en préparation. La décision d’attendre janvier pour relever le taux était liée en partie à la nécessité de surveiller la réaction initiale au retour de Donald Trump.  De plus, agir en janvier permet également de libérer la politique monétaire de la BOJ de l’agenda politique, alors que le Premier ministre Shigeru Ishiba cherche à conclure un accord avec l’opposition pour assurer l’adoption du budget. 

La BOJ a souligné dans son communiqué la stabilité relative des marchés financiers mondiaux comme un facteur favorable. Cela contraste fortement avec juillet, lorsque la précédente hausse de la BOJ avait pris de nombreux investisseurs au dépourvu et contribué à un effondrement mondial des marchés ainsi qu’à la plus forte baisse quotidienne jamais enregistrée du Nikkei 225.La hausse des taux a suivi un rapport publié plus tôt vendredi montrant que les prix à la consommation, hors produits frais, augmentaient à un rythme plus rapide de 3 %, bien au-dessus de l’objectif d’inflation de la banque centrale. Dans son rapport de perspectives, la BOJ a relevé la plupart de ses prévisions d’inflation, signifiant que toutes les six se situaient à 2 % ou plus pour la première fois depuis le début de leur publication. Tout en signalant le risque que ces prévisions restent sous-estimées, la banque centrale a également réitéré son intention de poursuivre les hausses de taux si ses perspectives économiques se concrétisent.

le Japon se rapproche des taux des autres pays et crée un espace pour réagir aux événements économiques à l’avenir de manière conventionnelle si nécessaire. La BOJ partage désormais le titre du taux le plus bas au monde avec la Banque nationale suisse, plutôt que de le détenir seule.

Taux banques centrales

Sources :  Bloomberg, Groupe Banque Richelieu

Notre avis : La vision confiante de la solidité de l’inflation est susceptible de renforcer la perception du marché selon laquelle la BOJ cherchera à relever les taux à un rythme progressif, environ tous les six mois. Le communiqué relativement hawkish laisse entrevoir de nouvelles hausses de taux, qui pourraient intervenir dès mai en cas de confirmation des pressions salariales.  Si la BOJ relève les taux trop rapidement, le yen s’appréciera fortement et les prix à l’importation chuteront, rendant difficile l’atteinte de l’objectif de 2%. La hausse des taux de la BOJ est favorable au yen et il est probable qu’il se renforcera encore. La réduction de l’écart des taux d’intérêt va offrir un soutien au yen d’autant plus que la Fed est maintenant perçue comme ralentissant le rythme de ses baisses de taux (une perspective qui ce qui avait amplifié la pression à la baisse sur le yen.)

Graphique de la semaine :  L’adoption de l’IA dans le monde entier

L’étude menée par Ipsos et Google montre que l’optimisme mondial envers l’IA augmente à mesure que son utilisation se généralise. L’enquête révèle que 48 % des personnes interrogées utilisent désormais l’IA, et 57 % se disent enthousiastes quant à son potentiel, notamment dans les domaines de la santé et de la recherche scientifique. De plus, 74 % des utilisateurs intègrent déjà l’IA dans leur travail. La majorité des répondants privilégient l’innovation à une réglementation stricte.

Les principaux enjeux soulevés par l’étude incluent :

1.    Adoption croissante : L’utilisation de l’IA progresse rapidement dans divers secteurs, influençant le quotidien des individus et des entreprises.

2.    Équilibre entre innovation et régulation : Les répondants privilégient l’innovation, mais la nécessité d’une régulation appropriée reste cruciale pour gérer les risques potentiels.

3.    Perception et confiance : L’enthousiasme croît, mais certains restent préoccupés par l’impact sur l’emploi et la confidentialité des données.

4.    Applications bénéfiques : Santé et recherche scientifique sont perçues comme des domaines clés où l’IA apporte une valeur significative.

Disclaimer

Ce document est exclusivement conçu à des fins d’information générale.

Les données chiffrées, commentaires ou analyses figurant dans ce document reflètent le sentiment à ce jour de Richelieu Gestion sur l’actualité, les marchés, leur évolution, ou leur réglementation, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou garantie de Richelieu Gestion, ni des conseils d'investissement, des recommandations de titres ou comme une indication de négociation pour le compte d'un produit Richelieu Gestion. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérées comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d’un calcul réalisé par Richelieu Gestion. Par ailleurs, toute opération, d’achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité et comporte un risque de perte totale en capital. Tout investisseur potentiel doit procéder à sa propre analyse des aspects juridiques, fiscaux, comptables et réglementaires de chaque opération, au besoin avec l'avis de ses conseillers habituels, afin de pouvoir déterminer les avantages et les risques de celle-ci ainsi que son adéquation au regard de sa situation financière particulière... Il ne s’en remet pas pour cela à Richelieu Gestion.

Toute reproduction de ce document est formellement interdite sauf autorisation expresse de Richelieu Gestion. Richelieu Gestion est une entité du Groupe Richelieu.

Plus d'articles