- Biden renonce à la présidentielle de 2024 pour « sauver la démocratie »
- La banque centrale chinoise a abaissé ce matin pour la première fois depuis février ses taux directeurs
- Le doute grandit encore un peu plus dans le tissu économique allemand
- Graphique de la semaine : PIB US
Biden renonce à la présidentielle de 2024 pour « sauver la démocratie »
Le président américain Joe Biden a annoncé sa décision de ne pas se représenter en 2024, déclarant vouloir « passer le flambeau à une nouvelle génération » pour sauver la démocratie américaine. Dans son discours de mercredi soir, il a promis de consacrer ses six derniers mois en fonction à poursuivre son programme politique et à appeler à des réformes significatives de la Cour suprême des États-Unis.
« J’ai un profond respect pour cette fonction, mais j’aime davantage mon pays », a affirmé Biden. « Rien ne doit entraver la sauvegarde de notre démocratie, y compris l’ambition personnelle. »
Avec un peu plus de 100 jours avant l’élection présidentielle de novembre, Biden a confirmé sa décision d’appuyer la vice-présidente Kamala Harris comme candidate démocrate. Sa décision fait suite à des semaines de tensions au sein du parti concernant sa capacité à exercer un nouveau mandat à 81 ans.
« Il y a un moment et un lieu pour de nouvelles voix, des voix plus jeunes. Ce moment et ce lieu, c’est maintenant », a-t-il déclaré.
Biden a loué Harris comme une leader « expérimentée, dure et capable » et a rappelé que le choix revenait désormais aux Américains. Cette annonce signifie que Harris affrontera Donald Trump en novembre, les sondages indiquant une course serrée.
Biden, récemment guéri de la Covid-19, a également annoncé son intention de proposer des réformes majeures de la Cour suprême, bien qu’il n’ait pas détaillé ses plans.
En conclusion, il a souligné que les prochains mois seraient consacrés à garantir la force et la sécurité des États-Unis. Biden a également prévu une rencontre importante avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour tenter de négocier un cessez-le-feu à Gaza.
« Servir cette nation pendant plus de 50 ans a été le privilège de ma vie », a déclaré Biden. « Nulle part ailleurs un enfant de Scranton, Pennsylvanie, et Claymont, Delaware, ne pourrait un jour siéger derrière le Bureau Ovale. »
Sources : Bloomberg, Groupe Richelieu
La banque centrale chinoise a abaissé ce matin pour la première fois depuis février ses taux directeurs
La banque centrale chinoise a abaissé ce matin pour la première fois depuis février ses taux directeurs, les réduisant de 10 pb (en particulier le taux de reverse repo à 7 jours à 1,7%) afin de stimuler le crédit et donc l’activité. Ce soutien additionnel intervient alors que la publication décevante des statistiques de croissance au 2ème trimestre a rappelé les fragilités économiques en Chine (faiblesse de la demande domestique, crise immobilière, endettement élevé) et que le soutien du gouvernement reste peu ciblé sur la consommation. Par ailleurs, au sortir du troisième plénum du Parti communiste chinois, une réunion politique qui se tient tous les 5 ans, le gouvernement chinois a formulé une stratégie économique un peu plus précise, sans toutefois sembler suffisamment répondre aux attentes des investisseurs financiers. Ces mesures, dont les contours et l’application restent à définir, devraient, entre autres, tenter
- d’améliorer le fonctionnement du marché immobilier ;
- de renforcer les mécanismes de marché ;
- de reporter de manière flexible l’âge de départ à la retraite ;
- de cibler une meilleure répartition des richesses ;
- de promouvoir le secteur privé.
Par ailleurs, Pékin entend rééquilibrer l’endettement des collectivités locales en transférant davantage de ressources à ces dernières. Pour l’heure, en raison de l’absence de soutien d’ampleur à la consommation des ménages conjuguée aux contraintes budgétaires et monétaires des autorités, la dynamique de croissance en Chine restera plus limitée que par le passé et empêchera, selon nous, l’économie chinoise d’atteindre l’objectif de croissance de 5% en 2024.
Taux chinois
Sources : Bloomberg, Groupe Richelieu
Le doute grandit encore un peu plus dans le tissu économique allemand.
La dernière enquête sur le climat des affaires de l’Institut IFO pour le mois de juillet ne comprend que des baisses de tendances. Le chiffre agrégé, qui mesure le moral de l’ensemble des patrons des différents secteurs, recule de 1,6 pointà 87 points, à rebours des attentes des économistes, qui tablaient sur une hausse.
La baisse est alimentée tant par une perception davantage négative des perspectives économiques à moyen terme, que par la valorisation de la situation actuelle. Le premier indicateur est passé de 88,8 points à 86,9 points en un mois, et le second de 88,3 points à 87,1 points. « Les entreprises étaient moins satisfaites de la situation actuelle des affaires. Le scepticisme concernant les mois à venir s’est considérablement accru. L’économie allemande est en crise », commente Clemens Fuest, le président de l’Institut Ifo.
La morosité est particulièrement notable dans le secteur manufacturier, dont le climat des affaires passe de -9,3 points à -14,1 points. La situation actuelle est particulièrement mauvaise, avec un taux d’utilisation des capacités de production en baisse de 6 points à 77%. Dès lors, l’indicateur du sentiment des affaires à court terme chute de 7,9 points à -13,9 points.
Dans le reste de l’économie allemande, le climat des affaires se dégrade très lentement chez les constructeurs immobiliers, à -26 points (-0,8 point), tandis que celui des dirigeants du secteur de la vente au détail passe de -19,5 points à -25,4 points. La situation actuelle de ces derniers est particulièrement affectée, avec un indicateur à -16,2 points, contre -7,1 points en juin. Ce qui corrobore le sentiment des consommateurs allemands de juillet du Centre for European Economic Research (ZEW). Celui-ci est ressorti à 41,8 points ce mois-ci, contre 47,5 points en juin. La fin, semble-t-il, d’un effet « Euro 2024 », qui s’est déroulé en Allemagne.
Indicateurs économiques allemands
Sources : Bloomberg, Groupe Richelieu
Graphique de la semaine
L’économie américaine a progressé plus fortement qu’attendu au deuxième trimestre, montre jeudi la première estimation des données publiées par le département du Commerce.
Source : X